04 mars 2013

Wadjda

C'est le film qu'on décide d'aller voir par militantisme :  premier film tourné en Arabie Saoudite par une femme : Haïfa - al - Mansour. Et c'est finalement une si jolie découverte que l'on n'hésite pas à retourner le voir quelques jours plus tard.

Au centre du film une petite fille, jolie, malicieuse, futée, tenace !  Qui étouffe dans le carcan que la société lui impose, une société dont les règles sont dictées par la religion. Car Wadjda vit en Arabie Saoudite. A ses côtés, le spectateur découvre ce que vivre dans ce pays signifie quand on est une femme. Mais Wadjda est trop jeune, trop vivante encore pour se soumettre. Elle veut un vélo pour faire la course avec son copain Abdallah. Et elle est prête à tout pour gagner ce vélo, y compris s'inscrire à un concours de récitation du Coran, un Coran qu'elle parvient à peine à déchiffrer.

Ce film est un régal. Car sans agressivité, avec finesse et beaucoup de mesure Haïfa - al - Mansour met en place une foule de petits détails tous aussi révélateurs les uns que les autres. A la manière des peintres impressionnistes, mais sans aucune mièvrerie, elles procède par petites touches de façon à suggérer plus qu'à imposer son point de vue, évitant ainsi le piège de la caricature.

Lorsque les lumières se rallument dans la salle, chacun est libre d'imaginer ce que deviendra cette petite fille rebelle. 

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