23 février 2014

Chérine


Au départ nous ne devions pas nous rencontrer.

J'aime les villes et je voulais me promener dans le Caire comme dans toutes les villes où je me suis promenée jusqu'à maintenant. Mais 10 jours avant notre départ, les attentats se sont multipliés dans la ville, dont celui qui a coûté au Musée Islamique, sa façade et le bris de quelques belles pièces de verre et de céramique. Ce Musée était hélas placé tout en haut de ma liste. Le lendemain une manifestation se terminait par une cinquantaine de morts. 
Notre voyage en Egypte devenait problématique. Mais je ne voulais renoncer ni au Caire, ni à Alexandrie, ni même à l'hôtel "de charme" au centre du Caire.


 Très "fifties" le Longchamps, mais effectivement beaucoup de charme. Et idéalement situé dans un quartier où l'on peut se déplacer à pied pour trouver une librairie, des restaurants, des bars, des galeries.

Nous avons donc convenu avec Sanae du  Comptoir d'Egypte que nous ne changerions rien à notre itinéraire,  mais serions accompagnés par une voiture avec chauffeur et un guide francophone.

J'ai en règle générale beaucoup de mal à écouter les guides, mais dès la première rencontre, Chérine a su se faire écouter. Des explications claires, exposées avec vivacité, des anecdotes racontées avec drôlerie. Dans un français parfait alors que je suis tout juste capable d'écorcher deux mots d'arabe !

Aussi compétente que charmante  Chérine a su dès les premières minutes m'intéresser à l'archéologie égyptienne (l'archéologie en général n'a jamais été ma tasse de thé), a su me donner les repères minimum pour que je me retrouve dans les différents empires, les périodes de décadence, Alexandre le Grand et la période hellenistique, la conquête arabe.... et ainsi de suite.
Très attentives à nos attentes, à nos réactions, elle a parfaitement réglé nos déplacements, pour qu'en dépit des aléas de la circulattion nous parvenions à voir en deux jours tout ce que nous voulions voir et apprendre. Car Chérine parle aussi bien des dynasties pharaoniques que de l'économie égyptienne contemporaine.
Je luis dois surtout de m'avoir gentiment forcé la main pour entrer dans les mastabas de Saqqarah, moi qui avais juré que j'étais bien trop claustrophobe pour entrer dans une tombe. Je suis encore tout éblouie de ce que j'y ai vu.
J'avais rencontré une guide, j'ai eu l'impression de quitter une amie et c'est pourquoi je voulais ici-même faire son éloge. En espérant qu'elle n'en rougira pas trop.

Si vous allez en Egypte, n'hésitez pas à contacter Chérine Teleb. Si elle est disponible, elle sera certainement contente de vous aider et de vous faire aimer son pays.





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