03 février 2014

Dallas Byers Club

L'alcool, la drogue, le sexe, l'argent, la violence .... en quelques images, tout est dit sur le monde des circuits de rodeo et des cowboys machos et homophobes (comme si l'un l'un allait sans l'autre !)
Mais au début des années 80, le Sida fait son apparition et sévit, même chez les cowboys  hétérosexuels de Dallas.

Le film raconte comment l'homme à qui la médecine n'avait donné que 30 jours à vivre, survit malgré tout et se bat ensuite contre la FDA (Food and Drug administration) et ses connivences avec la recherche médicale. L'une et l'autre se soucient plus d'obtenir des données scientifiques que des résultats auprès des malades, les données scientifiques permettant de mettre sur le marché d'éventuels médicaments avec des perspectives de profits illimités. Les malades du Sida étant pour la plupart condamnés à court terme, les scrupules de quelques médecins ne font pas le poids face aux intérêts des grands laboratoires et de leurs suppôts.
Le film est, à mes yeux, très politique et pose effectivement quelques bonnes questions sur la recherche pharmaceutique.



L'autre ligne du film est l'histoire de cette maladie ou plutôt de la façon dont elle a été vécue, ressentie.  Le rejet des malades par peur de contamination et l'opprobre jetée sur les homosexuels tant qu'on a cru qu'eux seuls étaient touchés. Clichés diront certains ? Rappel historique plutôt. C'était  il y a seulement 30 ans.
Réalisé par un canadien, Jean-Marc Vallée, le film est remarquablement interprété par Matthew McConaughey et Jared Leto.

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