16 mars 2014

Nîmes


Trop difficile de faire tenir à la fois la Maison carrée, le Carré d'art et un grand morceau de ciel bleu dans une seule photo. Et pourtant. Ils vont si bien ensemble !

La Maison carrée a plus de 2000 ans. Le Carré d'art a fêté ses 20 ans l'an passé. La première est tout en blancheur confondue. depuis sa récente restauration.  Le second, oeuvre de Norman Foster est tout en verre et transparence.

Donnant sur l'un et l'autre, l'Hôtel Royal. Au coeur de la ville. Là où j'aime être.  
De vieux murs mais un design moderne avec une pointe de fantaisie. Excellent accueil !  Joli bar . 
L'endroit parfait pour y retrouver des amis nîmois, le temps d'un verre ou d'un café.



Au Carré d'art, l'exposition temporaire Chorégraphies supsendues présente huit artistes vietnamiens. J'en ai retenu deux.

L'installation de Dinh Q  Le intitulée Erasure est spectaculaire et ... surprenante ! Un sol jonché de photos placées à l'envers, une vieille barque cassée en deux, une bitte d'amarrage  passablement rouillée, un rocher, une projection vidéo... on imagine facilement qu'il s'agit d'évoquer un naufrage ... celui du Vietnam, celui des boat-people...


Le plus intriguant dans l'installation est l'estrade et le bureau où une jeune femme s'active : elle est chargée d'expliquer aux visiteurs le sens de l'oeuvre,  soit ! Mais sa véritable tâche est de scanner l'une après l'autre les photos - vieilles photos de famille, portraits, photos d'identité laissées derrière eux par les réfugiés -  afin de  les archiver et de constituer une base de donnée qui permettra peut-être de reconstituer les histoires de ceux qui ont été contraints de fuir, trop vite pour emporter avec eux, cette part de leur vie. 
http://www.erasurearchive.net/index.php?option=com_content&view=article&id=3&Itemid=7

Dans la salle suivante étaient accrochés de façon plus classique les tableaux de Nguyen Thai Tuan tout aussi suggestifs. En effet, ils évoquent, dans des teintes feutrés, un monde colonial qui n'existe plus :   des lieux - bâtiments, intérieurs des années vingt ou trente - habités par des personnages ... vides.  Expression poétique de l'absence.





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