21 octobre 2014

Cinémas américains


Pas plus que je ne me lasse de fréquenter les librairies et les bibliothèques, je ne me lasse de fréquenter les cinémas. Ce qui, sans même parler des films, se révèle une expérience parfois curieuse.


Un complexe pour commencer, relativement banal bien que le bâtiment fasse très années 30.
Mais les salles sont équipées de fauteuils "recliners" aussi larges que longs, qui une fois dépliés permettent de regarder le film quasi allongé.  Commode si le film est un rien barbant  ! Sur les accoudoirs d'énormes cavités à la mesure des pots de pop-corns qui viendront s'y emboîter.  Programmation "grand public". The 100 Foot Journey. The Drop

 
Changement radical d'atmosphère au Zoetropolis, un drôle de cinéma situé au bout d'un couloir dans un immeuble de bureau. Pas facile à trouver ! Et la salle est pour le moins étonnante : tableaux aux murs, fauteuils de cinéma en bois et velours rouge, à l'ancienne, complétés par toutes sortes de fauteuils, bergères et canapés de récup.
Programmation pointue, pour un public de cinéphiles.  En l'occurrence le dernier film de Gondry en VO (les VO sont rarissimes aux E-U).  En français donc, sous-titré anglais ! L'Ecume des jours version Mood Indigo.


Troisième cinéma, cette fois-ci en dehors de Lancaster, à Annvile, une petite ville de moins de 5000 habitants, autant dire deux rues qui se croisent à angle droit. L'Allen theater est un cinéma, tout droit sorti des années 50 celui-là, avec rideau de velours rouge et ... une vieille dame de 94 ans au piano pour faire patienter le public.  Programmation éclectique. Le prochain Woody Allen.



 Avant ou après le film on s'arrête au MJ'S coffehouse véritable lieu de vie et de culture pour la petite ville. On y vient pour déjeuner, travailler sur son ordinateur, jouer aux cartes, assister à une lecture de poésie ou un concert, regarder l'expo du moment ... Etonnant non, pour une si petite ville ?


 Le propriétaire et inventeur du lieu avec qui nous échangeons trois mots nous confie "I have alwasy wanted a theater so my mum bought me one ! " La vieille dame qui jouait du piano est un autre personnage époustouflant qui à 72 ans décide d'obtenir un PHD et à 92, part à Salzburg écouter des opéras parce qu'elle adore la musique. 
Annville n'avait a priori rien à m'offrir sur le plan touristique, mais le hasard des rencontres en a fait un lieu mémorable

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