16 avril 2015

Pieter Hugo

Rien de lénifiant dans les photos de Pieter Hugo.  Déjà ses hyènes, même muselées, même enchaînées étaient du genre perturbant.


Comme l'étaient les photos de la série intitulée "There's a place in hell for me and my friends" qui présentait des portraits manipulés de façon à contraindre le spectateur à s'interroger sur la couleur de la peau et partant sur la notion de race. 


Les photos présentées à la fondation Cartier-Bresson ne sont peut-être pas aussi dérangeantes, mais elles sont néanmoins très intrigantes. Les cartels ne fournissent que peu d'indications, pas beaucoup plus qu'un nom de personne ou de lieu. Mais d'une photo à l'autre on comprend que, dans cette série intitulée Kin et sur laquelle Pieter Hugo travaille depuis 8 ans  le photographe s'interroge sur l'état de son pays 20 ans après la fin de l'apartheid. Ce qu'il met en scène c'est la difficulté à vivre dans un pays où les inégalités sociales sont aussi marquées que les différences de couleur. 


Des photos de la  vie quotidienne façon nature morte alternent avec des portraits soigneusement mis en scène, des inconnus le plus souvent ou des proches du photographe...


Plus rares, quelques photos d'extérieur. Comme une respiration. Et presque un soulagement.


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