15 octobre 2015

Dans les rues de Gallipoli

A quoi tient le charme d'une ville ?

A des ruelles trop étroites pour qu'y pénètrent les voitures, mais où le soleil joue avec l'ombre pour en changer constamment l'aspect ? Au linge qui sèche  le long des murs, et vous donne l'impression de pénétrer un peu mieux l'intimité de ses habitants ?


A quelque détail d'architecture sur un vieux palais ? Un vieux cactus à l'angle d'une cour ? 


Un balcon fleuri ? Un géranium qui dégouline d'une fenêtre ?


Un oratoire sur une façade, avec sa vierge en majesté, ses fleurs de plastique et sa minuscule lampe votive ?
  

Une image sainte  accrochée négligemment à côté de sa porte comme on accroche son linge, mais qui témoigne de la religiosité des habitants de la maison  et offre au passant une harmonie de couleurs et de formes. 


Le charme de Gallipoli c'est un peu tout ça, mais c'est aussi - et surtout ? - les toits en terrasse d'où on peut voir la mer ...


Et c'est encore, la vitrine d'un antiquaire ou celle d'un maraicher ...



L'atelier-entrepôt d'un artiste-artisan ...


Le vieux monsieur installé sur le seuil de sa porte pour bénéficier d'un peu de lumière, qui, maille après maille, noeud après noeud , avec une dextérité remarquable, fabrique un filet de pêche....


Ceux-là ont choisi les marches d'un bâtiment inhabité pour s'y poser et fabriquer nasses et paniers. 


Joli savoir-faire !  


Mais ce que j'ai aimé par dessus-tout à Gallipoli c'est l'atmosphère nonchalante et la capacité de ses habitants à vivre leur vie dans la rue : on y travaille, on y prend le frais, on s'y repose, et surtout on y bavarde. Et pour peu que vous parliez italien, vous n'aurez pas de mal à entrer à votre tour dans la conversation.




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