21 mars 2016

Ojoloco 2016 : L'année où mes parents sont partis en vacances

Premier film vu dans la sélection de cette année. Un bon départ car le film est plutôt réussi bien que le sujet ait déjà été souvent traité dans le cinéma d'Amérique latine : dictatures obligent.
Que font de leurs enfants les parents qui militent contre un régime politique quand ils sentent la menace peser sur eux de façon imminente ? Comment les enfants vivent-ils cette suspension brutale et provisoire, mais parfois définitive, de leur repères habituels ?

Les parents de Mauro le déposent au pied de l'immeuble du grand-père; celui-ci a été prévenu par téléphone mais il n'est pas là pour accueillir l'enfant. C'est un voisin, âgé et pas particulièrement aimable qui se retrouve avec la charge de l'enfant.

Chagrin, mauvaise humeur, angoisses, révolte... le film joue, de façon assez juste, sur toute la gamme des sentiments. C'est le temps de l'apprivoisement entre l'enfant et le viellard, entre deux êtres dont la vie vient d'être bouleversée. Le risque du mélo n'est pas loin mais le réalisateur, Cao Hamburger l'évite habilement en situant son film en 1970, l'année de la coupe du monde de football, une passion à laquelle nul n'échappe au Brésil quel que soient les circonstances.  Ou le milieu !  Parce que c'est la deuxième "astuce" du film, le vieil homme appartient à une communauté juive, respectueuse des traditions. Ce qui ajoute au film un pittoresque quasi documentaire assez inattendu.

Un film plutôt réussi donc parce que très habile.



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