29 mars 2016

Truman

Le film de clôture du festival Ojoloco confirme l'impression générale que les films choisis cette année abordent des sujets souvent graves, des problèmes de société que le cinéma français n'ose apparemment pas aborder.


Truman de Cesc Gay, un réalisateur originaire de Barcelone, aborde de façon frontale la question de la mort annoncée, lorsque la médecine s'annonce impuissante à enrayer un cancer désormais généralisé. Le sujet pourrait être définitivement plombant, mais il ne l'est pas, parce que Julian aborde sa fin prochaine avec une légèreté qui est aussi une forme d'élégance. Son meilleur ami, Tomas est venu passer 4 jours avec lui, 4 jours seulement mais 4 jours décisifs. Et puis il y a Truman, le chien que Julian s'inquiète de laisser derrière lui.


Les scènes se succèdent, entre démarches (auprès du vétérinaire, du centre funéraire), rencontres d'anciennes connaissances, coups de tête (un aller-retour vers Amsterdam dans la journée pour un anniversaire.) Tout est dit de la vie de ce Julian, de sa façon d'aborder la vie comme un jeu permanent. Tout est suggéré aussi de cette amitié indéfectible entre les deux hommes qui ne se sont pourtant pas vus depuis longtemps.

Le film a raflé le Goya du meilleur film, celui du meilleur acteur et celui du meilleur second rôle. Ce n'est pas surprenant. Reste à attendre sa sortie en salle, début Juillet. J'irai sans doute le revoir.


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