26 mai 2016

Julieta

Le film d'Almodovar est, sans surprise, un film de femmes. Elles sont deux essentiellement, une mère dont la fille adulte a soudain disparu, sans explication. Au hasard d'une rencontre elle apprend que sa fille a été vue dans une autre ville. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter Madrid pour refaire sa vie au Portugal, Julieta décide sur un coup de tête de rester pour attendre un improbable message de sa fille.

L'histoire racontée essentiellement en flash back est un peu compliquée et le changement d'actrices   en fonction de l'âge du personnage est sans doute inévitable mais légèrement perturbant. Cheveux courts en pétard, cheveux longs décoiffés ou joliment lissés, ce sont les chevelures qui marquent le temps qui passe. Et mille autres petits détails qui témoignent de l'attention du réalisateur à soigner ses portraits de femmes, sachant que de ses détails dépend la justesse de son propos.


Qu'il s'agisse d'adolescentes, de très jeunes femmes ou de femmes au mitan de leur vie, les personnages féminins du film sont confrontées à toutes sortes de situations, qu'elles affrontent - ou esquivent - comme elles le peuvent. Contrairement à ce qu'il a parfois fait, Almodovar ne cherche ni à provoquer, ni à démonter quoi que ce soit, juste à montrer et laisse le spectateur libre de s'identifier ou pas, d'approuver ou pas, de juger ou pas.
En dehors des rôles principaux, il a confié à Rossy de Palma un rôle de femme de ménage, juste un peu intrusive (!),  dont elle s'acquitte à la perfection ! Quel que soit leur âge, quelle  que soit leur condition sociale, quel que soit leur statut marital, quelle que soit leur personnalité les femmes d'Almodovar sont toujours montrées de façon très justes. Bon d'accord, les hommes ne sont pas mal non plus, mais il n'y en a que deux.

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