07 août 2016

Folles de joie

Je m'attendais à une comédie légère, comme le laisse entendre l'affiche avec ses deux jeunes femmes au volant d'une belle décapotable rouge. Et cela reste une comédie puisque l'histoire finit bien ou plutôt pas trop mal. Mais si ce n'était la mise en scène enlevée de Paolo Virzi, les dialogues ciselés et le jeu remarquable des deux actrices, le film pourrait aisément virer au drame.

Donatella et Beatrice sont toutes les deux pensionnaires d'un établissement  psychiatrique, une de ces a anciennes maisons bourgoises recylcées. Elles n'ont rien en commun, si ce n'est leur extrême solitude et ce n'est que peu à peu que l'on apprend les véritables raisons qui ont mené à leur enfermement.

Mais auparavant elles auront réussi à s'enfuir, glissant dans un éclat de rire du monde de la folie, à celui tout aussi aberrant de la société dite normale. Leur grande évasion ne les mène pas très loin, mais permet de comprendre que ce qui les rapproche c'est leur intransigeance, leur refus des conventions, et surtout de l'hypocrisie sociale. Elles sont enfermées parce qu'elles sont incapables de se plier aux convenances, parce qu'elles ne rentrent pas dans le cadre. Mais n'est-ce pas plutôt ce cadre étriqué sur lequel s'est construit la société qu'il faudrait remettre en question ?




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