09 novembre 2016

Besoin de consolation

Accablée, consternée, terrifiée par le résultat des élections américaines cette nuit.
Mais pas vraiment surprise non plus car le fossé entre ceux qui ont tout ou presque et ceux qui n'ont rien ou presque ne cesse de se creuser, aux Etats-Unis comme ici, comme ailleurs.

Comment se fait-il que les politiciens ne s'en aperçoivent pas ... alors que les meilleurs écrivains américains ne cessent d'évoquer dans leurs romans, la peur,  la frustration, la colère de toute une partie de cette population ?

Je ne vois qu'une réponse simple à une question compliquée : les hommes (et les femmes) politiques ne lisent pas, ne prennent pas le temps de lire. Sauf peut-être les notes rédigées à la hâte par leurs conseillers, ou les chiffres procurés par les sondeurs qui ne voient de toute façon que des colonnes de chiffres, pas des gens, pas des êtres humains.

Mais lire un (bon) roman, rencontrer les personnages d'un (bon) roman  - par bon roman j'entends un roman qui, d'une façon ou d'une autre, est le reflet de la vraie vie - c'est, le temps d'une lecture, changer d'univers, vivre une autre vie, prendre la place de quelqu'un d'autre que son petit moi,  comprendre ce qui fait les joies et les peines des "gens ordinaires"' , c'est comprendre de l'intérieur leurs difficultés, leurs angoisses, leurs attentes, leur désarroi, leur colère. 

Besoin d'une suggestion ? Je tiens toute une liste à la disposition de ceux qui sont prêts à quitter leur bulle. Commencez par aller voir du côté de Russel Banks, Glenn Taylor, Philp Meyer, Willy Vautlin,  Frank Bill,  Philip Caputo, Ron Rash, Kent Haruf ... j'arrête ou je continue ? parce que la liste est longue !


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