28 mars 2017

Ojoloco 2017 : Saint Georges

Une gueule de brute : crâne rasé, nuque épaisse, épaules de boxeur, regard de dur. Marco Martins, le réalisateur, n'hésite pas à forcer sur les détails qui feront de son personnage, Jorge, une brute épaisse.  D'autant que le monde dans lequel il évolue, la boxe d'un côté  et de l'autre l'agence de recouvrement de dettes qui vient de l'engager à titre de "gros bras" n'est pas un monde de bisounours.
Mais voilà, Jorge, qui se place d'emblée sous la protection de son saint patron, Saint Georges de Lydda, dont la force surnaturelle lui a permis de lutter contre les puissances du mal, est prêt à tout pour garder son fils auprès de lui  et reconquérir la femme qu'il aime. C'est un être écorché que la vie a malmené mais qui tente malgré tout de poursuivre sa vie sans s'avilir.


Impossible de ne pas se laisser séduire par ce très beau personnage, que la caméra suit pas à pas, le plus souvent en plans serrés pour mieux souligner sa force animale mais aussi son désarroi et surtout sa tendresse. Rien de bavard dans ce film où tout passe par les attitudes, les gestes, les regards.
Il fallait c'est certain une belle âme pour compenser le monde sans âme qui n'hésite pas à acculer jusqu'à la mort ceux que la vie a fait déraper.

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