01 avril 2017

Ojoloco 2017 : El Amparo

L'histoire est franchement compliquée, bien que basée sur des faits réels.
Dans un village perdu entre le Venezuela et la Colombie, un homme propose un travail bien payé à l'un des paysans du coin qui entraîne avec lui 15 de ses amis (à un degré d'ébriété plus ou moins avancé!)  Il est question de pêche et les voilà partis filets au poing sur la barque de l'un d'eux.
On apprend ensuite que 14 guerilleros ont été abattus par l'armée, et lorsque les hommes du village ne rentrent pas, l'inquiétude monte. Le retour de deux d'entre eux, hagards, hébétés, ne calme ni l'inquiétude, ni la colère. Pied à pied, le policier local et les habitants s'opposent aux entremetteurs de l'armée et du gouvernement venus imposer leur version de l'histoire. Bavure, traquenard ...
Bien qu'un peu lent et très démonstratif, le film n'est pas sans intérêt et laisse planer suffisamment de doutes pour que jusqu'à la fin, et même après, on s'interroge sur les véritables raisons de cette tuerie. Mais de toute évidence, ce que le réalisateur Rober Calzadilla a cherché à montrer, c'est le courage de ceux qui forts de leur vérité, ont le courage de s'opposer à ceux qui entendent les faire plier. Dénoncer les abus de l'armée vénézuelienne c'est une chose,  montrer comment quelques individus très ordinaires trouvent en eux la force de résister en est une autre.



Dimanche 2 Avril : le prix du public a été attribué à ... El Amparo !

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