06 septembre 2017

Gabriel et la montagne

La critique en général, et le Masque et la Plume en particulier, ont couvert ce film d'éloges. Ce qui me laisse un peu perplexe.
Pourquoi tant d'éloges ? Et pourquoi tant de réticences de ma part ?
Une histoire vraie dont le dénouement est particulièrement tragique : voilà qui fait immédiatement penser au film de Sean Penn, Into the Wild, bien que l'un se passe en Alaska, dans le froid et la glace et l'autre en Afrique.
Un jeune homme fougueux, intrépide, dont les audaces dissimulent mal la fragilité et les contradictions. Souvent irritant, parfois attachant. Un personnage dont la complexité fait un des intérêts du film.
Jusque là je n'ai pas d'objections. 
Mais ce qui m'a, je crois, profondément déplu,  c'est cette façon de se comporter en pays étranger, comme un aventurier, un voyageur qui s'imagine capable d'abolir les différences entre lui et les autres alors qu'il reste en dépit de tout, un touriste, toujours prêt à marchander les prestations qu'il demande aux uns et aux autres, et qui parfois abuse de l'hospitalité de ceux qui l'accueillent.  Entre le routard soit disant héroïque qui traverse un pays sans débourser un sou et un parasite, la différence n'est pas bien grande.
Je ne comprends pas plus cette propension de certains voyageurs à enfiler boubou ou sari pour avoir l'air indien ou africain alors que leur déguisement les distingue encore plus de la population locale.


A ce point de ma réflexion je reconnais que le film, avec ses qualités et se défauts suscite la réflexion et pourrait faire l'objet d'intéressantes discussions.

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