11 septembre 2017

Wind River



Lui, belle gueule un peu ravagée de celui qui traîne un lourd passé derrière lui. Elle, visage de poupée aux grands yeux bleus, mais beaucoup plus coriace qu'elle n'en a l'air ... Une fois encore l'improbable attelage qui, dans certains films, fait figure de cliché éculé, fonctionne ici parfaitement. Et l'on se prend vite au jeu.

On est au fin fond du Wyoming, dans la réserve indienne de Wind River, territoire désolée s'il en est, où la police tribale est contrainte de faire appel au FBI, lorsque Cory Lambert, simple pisteur, découvre le cadavre d'une femme dans la neige.

Wind River pourrait être un documentaire sur la condition des "Natives Americans", sur leurs difficulté à vivre, à obtenir un boulot décent, sur les ravages que produisent l'alcool et les drogues, sur leur isolement, leur misère matérielle et intellectuelle, sur les relations entre eux et le reste de la population, aussi bien les industriels avides d'exploiter les richesses du sous-sol, que les autorités gouvernementales incarnées ici par le FBI.

Oui, Wind River, pourrait être un excellent documentaire.
Mais Taylor Sheridan en a fait un polar, un vrai, un bon polar, dans les paysages enneigés et glacés, mais somptueux du Wyoming. Avec ce film, Taylor Sheridan passe pour la première fois à la réalisation, mais c'est à lui que l'on doit le scénario de deux excellents films déjà chroniqués ici : Sicario et Comancheria.  Excellentes références,  non ? 


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