15 novembre 2017

Au revoir, là-haut

J'ai toujours un peu de mal avec les films historiques, quel que soit l'intérêt du sujet, parce que la reconstitution  et l'aspect documentaire en obnubilent parfois le propos.

J'ai donc eu un peu de mal à entrer dans le film d'Albert Dupontel et ne me suis laissée prendre au jeu qu'au bout d'un moment, lorsque se constitue le trio d'arnaqueurs.
Comme si le film, à partir de là seulement prenait tout son sens.

Le montage de l'arnaque d'ailleurs ne m'a intéressée plus que cela; oui, bien sûr elle est assez tordue pour retenir l'attention, mais le principal intérêt du film à mes yeux, tient à la relation qui se crée entre les personnages :  Louise, Edouard et Albert.  Louise, une gamine des faubourgs, interprète et complice d'Edouard, jeune poilu que la guerre a laissé horriblement mutilé, et qu'Albert, son compagnon de tranchée a pris sous sa protection, totale et absolue. Différences d'âge, différences de milieu, différences de culture, bien que majeures et a priori exclusives, leurs différences sont soulignées pour montrer qu'il existe quelque chose de plus fondamental encore, la simple relation d'amitié entre les êtres.
En dépit de cet enjeu moral, le film n'a rien d'un pensum grâce au jeu parfait des acteurs et à la superbe invention des masques qui met en évidence la créativité d'Edouard  (et du vrai concepteur des masques dont j'aimerais bien retrouver le nom). Sans compter que le port d'un masque contraint Nahuel Perez Biscayart à s'imposer par sa présence physique, toute d'agilité et de souplesse autant que par ses talents de mime.
Ce sont finalement les moments de rêve et de fantaisie, les moments absurdes qui font de Au revoir, Là-Haut un film très plaisant.

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