09 décembre 2017

La villa

Bien sûr Télérama a a-do-ré ! Moi pas.
Oui bien sûr, les cabanons dans les calanques de Marseille.  Oui bien sûr la nostalgie d'une époque où l'argent n'était pas la seule valeur, où la camaraderie, la solidarité n'étaient pas de vains mots, où l'on pouvait croire à un avenir moins... plus.... un avenir tout court !
Oui il y a tout cela dans le film de Guedigian, comme dans ses précédents films d'ailleurs. Mais les bons sentiments pas plus que les bonnes intentions ne font un bon film et celui-ci est bien trop écrit, bien trop laborieusement construit pour entraîner autre chose que l'adhésion intellectuelle du spectateur. Les personnages sont tous figés dans leur rôle, comme des marionnettes dont le metteur tire les ficelles :  le frère désabusé et un brin cynique, le frère dévoué et obstiné, la soeur qu'une tragédie a rendue amère et rancunière, etc. etc. Heureusement qu'il y a Anaïs Demoustier pour apporter un peu de fraîcheur à cet univers qui malgré le vent du large sent un peu le rance. D'autant que le couple de voisin et l'arrivée des immigrants clandestins, élargit peut-être le cercle social, mais n'allège pas le propos.


Oh, j'aurais bien voulu faire l'éloge du film de Guédiguian, mais non. La Villa reste pour moi un film mortifère.

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