01 février 2018

Last Flag Flying

Ils sont trois, trois vétérans du Vietnam qui ont vécu le pire. C'était il y a longtemps. Depuis il y a eu d'autres guerres, en Irak, en Afghanistan. Mais lorsqu'on prévient "Doc" que le cadavre de son fils tué au combat va être rapatrié, c'est vers ses deux anciens copains  qu'il se tourne. Il ne les as pas revus depuis longtemps et les retrouvailles sont surprenantes : l'un est devenu barman, alcoolique, grande gueule, toujours prêt à faire le coup de poing et s'affranchir des règles; l'autre a renoncé aux excès de sa jeunesse pour devenir prêcheur pour une poignée de paroissiens. Un trio de personnages qui ferait presque cliché. 


Construite autour de ces trois personnages, l'intrigue navigue cahin-caha entre tragédie et loufoquerie selon un schéma qui est grosso celui d'un road-movie, mais, et c'est là tout l'intérêt du film,  Richard Lintlaker, le réalisateur,  parvient à dénoncer la guerre, sa stupidité et son cortège d'horreurs, tout en faisant l'éloge de l'esprit de corps acquis à l'armée. "Semper fi", c'est la devise du corps des Marines américains qui ont la réputation de ne jamais abandonner l'un des leurs. Ni sur le champ de bataille, ni dans la vie civile.  
En fin de compte, Sal, Richard et Larry,  liés à jamais par une solidarité acquise à la guerre, incarnent face à l'armée, un esprit de désobéissance que n'aurait pas désavoué Thoreau. Ce que, pour ma part,  j'ai trouvé fort réjouissant.


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