04 avril 2018

Ojoloco 2018 : Cabros De Mierda

J'ai hélas manqué les premiers jours du festival Ojoloco, dont les premiers films vus m'ont un peu déçue :
El vendedor de Orquideas, un docu-biopic sur Oswaldo Vigas, un peintre vénézuelien. Le film est réalisé par son propre fils d'où le ton légèrement hagiographique.
Nadie, un documentaire-témoignage un peu bavard et inutilement compliqué sur les désillusions de la révolution cubaine.
 Princesita, un film de fiction dont le principal intérêt est de montrer le fonctionnement d'une secte et le pouvoir de l'adulte-guru sur une adolescente.



Et puis, enfin, un bon film : Cabros de Mierda du réalisateur chilien Gonzalo Justiniano.  Un film de plus sur la dictature, mais qui prend le parti de montrer la vie au jour le jour de ceux qui résistent.  Le scénario tourne autour de Gladys, une jeune femme aussi jolie que drôle et délurée, qui tout en agissant dans la clandestinité, gère le quotidien de la petite tribu réfugiée dans sa maison. Mais en choisissant de faire vivre ces personnages sous le regard d'un jeune missionnaire américain venu apporter la bonne parole aux Chiliens, le cinéaste parvient à garder une distance ironique tout en rappelant la part prise par les Etats-Unis dans l'installation et le maintien de la dictature au Chili.

Un bon film assurément intelligent, drôle, émouvant !


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